Exposer à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), salle Allende, me donne le plaisir de partager les traces de cette semaine de l’été 2010 dans les ateliers SNCF en Arles, un des lieux du patrimoine de la ville... Aujourd’hui que les machines se sont tues, a été engagé un ambitieux programme (réutilisant autant que possible le bâti existant) confirmant l’identité d’Arles « ville de l’image et des industries culturelles numériques »... J’ai tenté de fixer par la photographie ce moment où le passé se perd déjà et l’avenir se cherche, d’abord, la douceur légère et nostalgique dans le Grand Atelier et ces perspectives incertaines et rêveuses. Au dehors, on voit la réalité toujours présente du parc industriel anciennement voué à l’entretien des trains. Dans un hall, on assiste à la rencontre des vestiges presque disparus de ces témoins de la naissance du transport ferroviaire au XIXe siècle et de la célébration arlésienne de la photographie, Du lourd et du piquant pour cette édition 2010. Ces signes fossiles de la révolution industrielle sont encore présents et, de front, l’humanité numérique cherche sa voie et travaille ses symboles.
Ces photographies ont été réalisées dans le cadre d'un séjour à Arles de l'Atelier Contraste.